Égyptologie [n.f.] est composé d’égypto- (du mot Égypte) et du suffixe -logie « discours, traité ». e1
Terme inventé au milieu du XIXème siècle (è.v.).
L’égyptologie est une science qui a pour but l’étude de la langue et de l’histoire de la civilisation du smA-tawy. n1
L’égyptologie partage ses découvertes par la publication d’ouvrages et de documentaires audio-visuels.
Le spécialiste qui étudie l’égyptologie est appelé égyptologue. n2
En 1798 (è.v.) le général Napoléon Bonaparte mène une campagne militaire afin de s’emparer de l’Égypte. La redécouverte des monuments du smA-tawy « Sema-tawy » (civilisation de l’Égypte ancienne) fascine le général et les scientifiques qui l’accompagnent, c’est à cette époque qu’apparait en France l’Égyptomanie. Parallèlement, un jeune français du nom de Jean François Champollion dit Champollion le Jeune, un étudiant en langues anciennes, se passionne un jour pour le Sema-tawy. Il s’intéressa tout particulièrement au mdw-nTr « Medu-Neter » (hiéroglyphes pharaoniques) et à son déchiffrement. C’est alors qu’en 1822 (è.v.) J.F. Champollion réussit à déchiffrer les Medu-Neter grâce notamment à la traduction faite à partir de la célèbre « Pierre de Rosette » où est gravé un texte en trois écritures distinctes, Medu-Neter, démotique et grec ancien. C’est en partie grâce aux hypothèses émises par les chercheurs qui l’ont précédé, ainsi que l’alphabet copte et grec ancien, que J.F Champollion réussit à déchiffrer les Medu-Neter. C’est ainsi que J.F. Champollion établit les bases d’une nouvelle discipline, l’Égyptologie. Il se rendit en 1830 (è.v.) en Égypte et consacra le reste de sa vie à expérimenter et préciser son système hiéroglyphique sur les différents objets et monuments. n3
Après J.F. Champollion, une nouvelle génération d’égyptologues français apparait pour formaliser, régulariser cette discipline et y donner les moyens nécessaires pour son enseignement. Parmi eux Emmanuel de ROUGÉ, François Joseph CHABAS, Théodule Charles DEVÉRIA, François Auguste Ferdinand MARIETTE, Émile AMÉLINEAU, Gaston MASPERO, pour ne citer qu’eux. La formation française en égyptologie apparue alors dans plusieurs écoles telles que le Collège de France ou encore l’École des hautes études, au Louvre. Une grande école voit le jour au Caire pour des recherches purement scientifiques. Chez les allemands l’école d’Égyptologie de Berlin apparait en 1884 (è.v.). Le célèbre égyptologue anglais Alan Henderson GARDINER propose en 1927 (è.v.) un nouveau système de classification des hiéroglyphes, dans son ouvrage « Egyptian Grammar » qui reste, jusqu’à aujourd’hui, l’une des références dans le domaine de l’étude de la grammaire des hiéroglyphes et de la classification des signes. D’autres pays comme la Grand Bretagne et les États-Unis ont aussi pris part à la recherche et l’étude égyptologique. n4
Les vestiges du Sema-tawy ont toujours suscité les convoitises pour la beauté de ses monuments mais surtout pour ses nombreux trésors qui ont pendant de longues années fait les frais de pillages et de contrebandes pour le remplissage des musées des pays occidentaux et la satisfaction des collectionneurs privés. François Auguste Ferdinant MARIETTE, ouvre en 1857 (è.v.), «le service des antiquités de l’Égypte» (Conseil suprême des Antiquités égyptiennes) afin de surveiller les fouilles, de sauvegarder le patrimoine du Sema-tawy, et d’empêcher les pillages. n5
Le problème de la falsification
La falsification est un procédé courant en Égyptologie. Depuis le XIXème siècle (è.v.), de nombreux égyptologues influencés par le racialisme et l’orientalisme, veulent faire du Sema-tawy une civilisation leuco-sémite n6. Ils disent que la langue r n kmt « ro na kemet » est du chamito-sémitique ou afro-asiatique n7. Ils placent le Sema-tawy au Proche-Orient. L’égyptologie est souvent étudiée dans les instituts et centre d’études orientales (IFAO, Collège de France, OI, ..). Ils falsifient l’origine ethnique des rmtw « remetou » (anciens « égyptiens »), déforment le sens de certains mots en Medu-Neter et les écrits d’auteurs anciens respectables comme Herodotus ; ils décolorent, détériorent ou détruisent volontairement certaines statues de remetou n8.
Notes
e1. CNRTL.fr
n1. CNRTL.fr – Larousse.fr
n2. CNRTL.fr
n3. Hervé Champollion – J.F. Champollion, Egypte Lettre et journaux de voyage (2005, pp. 7-25)
n3. Gaston MASPERO – L’égyptologie (Library of Alexandria) 1915
n3. Serge SAUNERON – L’Égyptologie (Presses universitaires de France, 1968)
n4. antikforever.com
n5. Supreme Council of Antiquities
n6. J-J. CHAMPOLLION-Figeac – Égypte Ancienne (Paris, Firmin Didot frère, éditeurs, 1839)
n7. Théophile OBENGA – Le chamito-sémitique n’existe pas (ANKH n°1, 1992, pp.51-58)
n8. shenoc.com